Accueil > Nos activités > nutrition animale > Filière animale > Témoignages d’éleveurs
Témoignages d’éleveurs

Les témoignages de nos clients-éleveurs
Retrouvez sur cette page l’ensemble des témoignages écrits et vidéos des « Voix qui nourrissent ». Nous donnons la parole aux femmes et aux hommes qui travaillent au quotidien pour nourrir la société et participent à la souveraineté alimentaire française.
Nos clients-éleveurs sont sur le terrain et vous racontent leurs histoires, leurs succès et leurs projets d’entreprise.

Dominique et Philippe
Côtes-d'Armor (22)
Notre histoire d'élevage est une transmission familiale qui s'étend sur quatre générations.
Tout a commencé dans les années 30, quand mes grands-parents se sont installés avec une ferme traditionnelle d’agriculture vivrière. À l’époque, ils élevaient leurs truies en plein air. Dans les années 60, mes parents ont pris la relève en se spécialisant dans la production porcine. Ils ont fait le choix de rentrer tous les animaux en bâtiment et ont installé le premier silo tour en 1974. Dans les années 90, nous nous sommes installés mon mari et moi. Nous avons repris l’exploitation en maintenant la taille actuelle du cheptel, tout en faisant constamment évoluer nos pratiques d’élevage. Aujourd’hui, c’est avec fierté que nous accueillons la quatrième génération : notre fils Théo nous a rejoints en 2020, et notre fille Lucie devrait nous rejoindre en 2025.
Dans notre élevage actuel, nous avons 30% des cases de maternité en liberté, organisées en blocs de 4 truies. Notre système permet à chaque truie d’avoir son espace individuel jusqu’à la fin des soins aux porcelets. Ensuite, nous ouvrons les séparations mobiles, permettant aux animaux de circuler librement. Ce sont toujours des truies en gestante qui sont mises ensemble en liberté en maternité. Être animalier est essentiel dans ce système, il faut plus de vigilance sur la surveillance des truies et des porcelets. J’insiste aussi sur le fait que la limite du fonctionnement est la confiance en l’animal et que toute intervention doit être faite dans le calme et la sérénité. Les résultats sont encourageants. Sur les dernières bandes, nous n’observons aucune différence significative entre les systèmes classiques et en liberté concernant les nés vivants, les sevrés et la qualité des retours en chaleur. En revanche, nous trouvons que l’état des truies qui sortent des logements en liberté est bien meilleur et sans blessure.
Nous avons d’autres projets ambitieux à la Ferme de Kermerrien. Nous prévoyons la construction d’un nouveau bâtiment de maternité où 100% des truies seront en liberté, par bloc de 4. Notre objectif est de sevrer les porcelets sur place pendant 3 semaines avant de les transférer en pré-engraissement. Afin d’anticiper les choix d’aménagement de ce futur bâtiment 100% liberté, différentes options sont testées aujourd’hui, notamment le type de sol. On apprend de nos expériences pour concevoir le meilleur bâtiment maternité de demain. L’ergonomie est primordiale, tout est réfléchi pour le confort des truies et de leurs porcelets, mais aussi des éleveurs !
Le choix de la génétique est également crucial. Je trouve que les Danbred sont adaptées à ce système de truies en liberté, ce sont des truies très maternelles et très calmes en maternité.
Pour moi, c’est un véritable retour aux sources, mes grands-parents avaient leurs truies en liberté, mes parents avaient les systèmes de cages individuelles pour protéger les porcelets et l’éleveur, et maintenant nous retournons vers la liberté tout en profitant des nouvelles technologies.
Nous prévoyons également la construction d’un nouveau bâtiment pour les truies gestantes, conçu pour permettre aux visiteurs d’observer les animaux sans entrer dans le bâtiment. Il comprendra des cases de 20 truies avec gisoir plein à l’intérieur et une courette sur paille à l’extérieur.
Notre objectif final : nous voulons que tout notre troupeau de truies soit en liberté pendant l’ensemble du cycle. D’abord toute la gestante, puis toute la maternité et, à terme, la verraterie !

Stéphane
Morbihan (56)
Une courbe d'alimentation différente en gestation
En février 2021, suite à une réunion Wisium, Yann Joncourt, mon technicien chez Coréal, m’a suggéré de modifier les courbes d’alimentation de mes truies gestantes. La firme service recommandait d’avancer la phase de suralimentation de fin de gestation, (idéalement dès 75 jours), pour mieux accompagner le développement des fœtus et de la glande mammaire.
J’ai décidé de tester cette approche en commençant à augmenter les rations à partir de 82 jours, au lieu des 91 jours que je pratiquais auparavant. Le principal changement que j’ai observé, c’est la qualité des porcelets à la naissance, et ça s’est vu sur le taux de pertes sur nés vifs. Les résultats sur la GTTT de 2021 ont été si encourageants, particulièrement concernant le nombre et le poids des porcelets sevrés, que j’ai non seulement maintenu cette pratique, mais je l’ai même intensifiée. Aujourd’hui, j’augmente la distribution dès 6 semaines avant la mise-bas.
Dans mon élevage, je répartis les truies selon leur état corporel mesuré par ELD au sevrage, à la mise en groupe et à l’entrée en maternité. J’utilise trois courbes différentes : une pour les truies maigres (moins de 12mm), une pour les normales (13 à 15mm) et une pour les grasses (plus de 16mm).
Pour vous donner un exemple concret, voici la courbe des truies normales :
- 3,0 kg/j d’aliment jusqu’à 35 jours
- 2,7 kg/j d’aliment en milieu de gestation
- Suralimentation à 3,1 kg/j à partir de 72 jours de gestation
Quand on me demande si je ne m’inquiète pas de l’augmentation de la quantité d’aliment par truie, ma réponse est toujours la même : on s’en fiche, l’important n’est pas combien de kilo je donne à mes truies, mais combien de kilo de porcelets mes truies me donnent. L’aliment, comme la main-d’œuvre, ne doivent pas être considérés comme un coût mais comme un investissement.
La gestion de l’eau est également primordiale dans mon élevage. J’encourage fortement la consommation d’eau pour favoriser la prise alimentaire et maximiser la production laitière. En gestante, je distribue l’aliment en soupe avec une dilution de 4 litres d’eau par kilo d’aliment. Les truies reçoivent deux repas par jour, à 8h et 16h, plus un repas d’eau à midi, en complément de la pipette disponible en salle gestante. En maternité, l’aliment est distribué à sec via des doseurs. En plus de la pipette individuelle, j’apporte de l’eau au tuyau matin et soir pendant toute la semaine de la mise-bas.
À partir de septembre 2024, mon nouvel objectif est clair : travailler sur l’augmentation du nombre de nés vifs sans dégrader la qualité des porcelets à la naissance et au sevrage.

Sébastien
Ille-et-Vilaine (35)
Ce qui me passionne le plus dans mon métier, c'est sa polyvalence
Je m’appelle Sébastien Bourry, j’ai 32 ans et je suis agriculteur à Essé, où je travaille avec deux autres associés. Nous élevons des volailles et des vaches laitières, et nous cultivons également un peu de céréales. Depuis 2018, je me consacre à cette activité après avoir obtenu un bac STAV, suivi d’un BTS AXE, et travaillé pendant cinq ans avant de m’installer.
Sur notre exploitation, nous élevons des poulets en été et des dindes en hiver, sur une surface de 3500 m² répartie sur quatre bâtiments. Nous avons aussi un cheptel de 60 vaches laitières. Ma routine quotidienne est assez variée : la journée commence par la traite des vaches, puis je m’occupe des volailles ou des céréales selon les besoins du moment. Il n’y a pas de journée type.
Pour assurer le bien-être de nos animaux, nous avons des projets de rénovation pour les bâtiments volailles, avec l’installation de jardins d’hiver, et nous utilisons un système de brumisation pour les volailles.
Je travaille avec les Ets. Michel depuis mon installation en 2018, mais cette collaboration remonte à bien plus loin, mes parents et grands-parents faisant déjà partie des Ets. Michel depuis 1980. J’ai choisi de suivre leurs pas.
Ce qui me passionne le plus dans mon métier, c’est sa polyvalence. J’aime toucher à tout, et le fait de ne jamais avoir deux journées identiques est très stimulant. Si je pouvais changer une chose, ce serait de réduire la charge administrative, car la pression est lourde, et cela pèse sur les éleveurs.
À un jeune qui souhaite s’installer, je conseillerais de ne pas sous-estimer la quantité de travail que cela représente, c’est un métier prenant. Mais malgré tout, je crois que le métier d’éleveur a un avenir. C’est un métier qui existera toujours, mais il faut être très motivé pour l’exercer.
Pierre
Morbihan (56)
Seul sur mon élevage, je recherche l’efficience avec l’arrêt de la castration
Je suis naisseur engraisseur en auto-renouvellement. La castration représentait une charge de travail importante. Le passage au mâle entier me semblait le plus adapté à mon système, car cela signifiait moins de manipulations des porcelets et aucun produit injectable à gérer.
La décision n’a pas été difficile à prendre. Comme je le dis souvent : « D’autres avaient du recul donc pourquoi ne pas y passer ? Il n’y avait pas de raison de ne pas y arriver. » Quand mon groupement a ouvert cette filière, je me suis lancé et j’ai arrêté la castration en mars 2023.
Au niveau nutritionnel, j’ai simplement ajouté du Serezen à mon complémentaire habituel, à hauteur de 3% dans l’aliment recomposé dès l’entrée en engraissement. J’avais déjà utilisé ce produit lors d’un précédent épisode de cannibalisme et j’en étais satisfait.
Les six premiers mois ont été un peu compliqués, avec des performances légèrement dégradées malgré une CPJ stable en engraissement. Mais je ne me suis pas découragé. Sur le dernier semestre, j’ai ajusté progressivement la courbe d’alimentation. C’est vraiment une gestion quotidienne pour répondre au mieux aux besoins des mâles entiers. Comme je l’explique : j’ai conservé les 3 repas par jour alors que l’on me conseillait de passer à 2 repas, mais aujourd’hui si les auges sont vides rapidement après les distributions alors j’augmente les quantités distribuées.
Cette approche plus libérale de l’alimentation a porté ses fruits. La consommation a augmenté d’environ 10g par jour et par porc, ce qui s’est traduit par de meilleures performances : un GMQ en hausse, des poids de sortie plus élevés, tout en retrouvant les IC de l’année précédente.
Au début, j’étais préoccupé par la question des mâles odorants, c’était même « une crainte ». Aujourd’hui, ce n’est plus un souci. Sans faire de triage particulier, nous sommes à 1,5% d’odorants sur une année, pour une tolérance à 2%.
Je dois reconnaître que ce n’est pas plus facile qu’avant, mais la charge de travail a diminué et dans le contexte actuel, c’est intéressant de sortir des porcs plus lourds.
Pour la suite, je travaille avec Christian LE LIBOUX de JEAN LE FLOCH, qui me fournit l’aliment en engraissement. Nous prévoyons d’utiliser deux complémentaires bien distincts en croissance et en finition, en collaboration avec le service nutrition du Groupe Michel. L’objectif est d’optimiser encore davantage les aliments distribués et d’améliorer nos résultats en engraissement.
Laetitia
Côtes-d'Armor (22)
Je suis particulièrement fière de notre exploitation
Je m’appelle Laetitia, ici nous sommes au GAEC NOGRE, une exploitation que je gère avec un associé et un salarié. Ensemble, nous prenons soin de 150 vaches laitières et 200 génisses de race Prim’Holstein. Mon parcours m’a menée à m’installer le 1er janvier 2012, après avoir obtenu un BTS ACSE et j’ai travaillé pendant 10 ans dans la banque et l’assurance.
Ma routine quotidienne en tant qu’éleveuse est bien remplie. Je m’occupe de la traite, de l’alimentation des génisses, du suivi de la reproduction, et des soins. Je gère également un poulailler. Les défis sont nombreux : le marché du lait, les maladies, la main-d’œuvre, sans oublier un contexte économique parfois difficile et des réglementations de plus en plus strictes. Il faut être vigilant au quotidien. Ce qui me passionne le plus dans mon métier, c’est de voir naître les veaux et de les élever jusqu’à trois mois avant qu’ils ne partent sur un autre site. J’adore m’occuper d’eux et suivre leur progression. Je suis particulièrement fière de notre exploitation, des résultats que nous obtenons, et des prix que nous avons remportés lors de concours. C’est beaucoup de travail, mais cela en vaut la peine.
Je travaille avec Coréal depuis de nombreuses années, mes parents collaboraient déjà avec eux avant mon installation.
À un jeune qui souhaiterait s’installer, je conseillerais de travailler d’abord à l’extérieur, pour se confronter à la réalité de la vie active, découvrir les différences en termes de vacances, de salaire et de rythme de vie. C’est important de savoir à quoi s’attendre. Le métier d’éleveur a un avenir !
Arthur
Sarthe (72)
Une installation réussie
Je voulais dans un premier temps travailler en production porcine dans différents élevages avant de m’installer par la suite. Au même moment, le salarié qui travaillait sur l’exploitation de mon oncle est parti. Cela a été pour moi l’opportunité de m’installer un peu plus tôt que prévu.
Avec l’aide d’un centre comptable nous avons réalisé mon étude d’installation. La principale difficulté a été de rendre réaliste un contexte économique avec des prix MPB et de céréales très volatiles. A un instant T, le prix MPB fixé dans mon étude était de 1,35 €/kg alors qu’il était de 2,10€/ kg en réel ! D’où quelques questionnements sur la pertinence des prix. En parallèle j’ai suivi le parcours de la Chambre d’Agriculture des JA 72 pour avoir la DJA. C’était 12 jours de formation, nous étions 12 jeunes candidats à l’installation et j’étais le seul à m’installer en élevage porcin. Ce parcours m’a permis d’aborder plusieurs thématiques : la gestion d’exploitation, la
PAC, la réglementation en général …
Mes projets aujourd’hui sont de construire les places d’engraissement manquantes pour devenir autonome à 100%, le dossier
est en cours d’étude. Gagner aussi en autonomie alimentaire pour acheter moins de céréales
Retrouvez le témoignage d’Arthur dans son intégralité dans le premier numéro du Petit Reporter, le journal des activités porcs du Groupe Michel.
Nolwenn
Finistère (29)
Les porcelets sont comme des bébés, ils dorment beaucoup. Notre passage pour distribuer le Winy Baby les réveille, ils se mettent à téter tout de suite et à consommer l'aliment
Convaincue de l’intérêt du Winy Baby, Nolwenn a systématisée son utilisation à toutes les portées et a adapté le mode d’emploi à son
élevage. « Le produit est bien consommé par toutes les portées quand c’est bien distribué» Nolwenn y voit un autre bénéfice « Les porcelets sont comme des bébés, ils dorment beaucoup. Notre passage pour distribuer le Winy Baby les réveille, ils se mettent à téter tout de suite et à consommer le Winy Baby. Les truies sont aussi plus calmes car elles s’habituent à nos passages et sortent en meilleur état de maternité. »
La présentation appétante sous forme de gel du Winy Baby nécessite une consommation rapide, sinon après quelques heures l’ambiance chaude de la maternité le déshydrate. C’est pourquoi les premiers jours, il est essentiel de ne distribuer que la dose que les
porcelets vont consommer immédiatement et de répéter la distribution plusieurs fois par jour. Pour cela l’éleveuse utilise un jeu de dosettes et adapte petit à petit la distribution en fonction de l’ingéré des porcelets. Elle passe 4 fois par jour pour distribuer le Winy Baby : à 8h, 10h, 13h puis 16h30.
Retrouvez le témoignage de Nolwenn dans son intégralité dans le premier numéro du Petit Reporter, le journal des activités porcs du Groupe Michel.
Jean-Pierre et Adrien
Ille-et-Vilaine (35)
Nous cherchons une amélioration continue de l’élevage, une amélioration des résultats ainsi qu’une production linéaire
«Des truies calmes et autonomes», c’est ce que recherchent Jean-Pierre et Adrien SIMON pour leur élevage. A la tête d’un cheptel de 340 truies, géré avec l’aide d’une salariée, leur principal objectif est de sevrer 800 porcelets par bande. « Aujourd’hui nos truies sèvrent 13,4 porcelets par portée et sont réformées après 6 portées en moyenne. La longévité et la rusticité de la CG36 nous satisfont pleinement » poursuit Jean-Pierre qui est depuis 30 ans en cochettes Choice. Depuis le changement de verrat et le passage en Duroc DanBred, les éleveurs ont gagné en vigueur de porcelet et en rusticité. Cela leur permet d’améliorer le taux de pertes sur nés vifs. Leur cible à atteindre : moins de 10% de pertes. « Nous cherchons une amélioration continue de l’élevage, une amélioration des résultats ainsi qu’une production linéaire » déclarent-ils.
Une bonne consommation d’aliment sous la mère
Depuis quelques mois, les éleveurs ont constaté une très bonne consommation d’aliment sous la mère et un bon démarrage en post-sevrage. « Nous sommes passés sur une alimentation biphase 1er âge et cela se passe très bien. De plus nous avons revu tous les fondamentaux sur l’entrée en PS : qualité de l’eau, chauffage des salles 24h avant l’arrivée des porcelets, reprise de la vaccination Coliprotec® sur conseil de notre vétérinaire… Cela nous a permis de réduire drastiquement les épisodes de diarrhée » expliquent-ils. « Tout se passe bien désormais ».
Retrouvez le témoignage d’Adrien et Jean-Pierre dans son intégralité dans le premier numéro du Petit Reporter, le journal des activités porcs du Groupe Michel.
Pourquoi pas vous ?
Nous accompagnons les éleveurs du Grand Ouest depuis près de 80 ans. En tant qu’entrepreneurs privés d’un réseau familial, nous défendons la liberté d’entreprendre et nous engageons aux côtés des éleveurs.
Contactez-nous pour bénéficier de nos aliments et services adaptés à votre projet d’entreprise !