« Au mois d’avril dernier, j’ai eu la chance de pouvoir partir une semaine au Brésil afin d’y découvrir concrètement la filière d’exportation de soja.
Ce voyage était organisé par un importateur (SOLTEAM) et une coopérative brésilienne (COAMO) avec des acheteurs français.
Nous sommes tout d’abord arrivés au Sud du Brésil, dans l’état du Mato grosso Do sul pour visiter une usine de trituration de soja. Actuellement le Brésil produit 55 millions de tonnes de tourteau et envisage d’être à 65 millions tonnes dans quelques années. Pour donner un ordre d’échelle, en France, nous consommons 2.7 millions de tonnes de tourteau par an, soit 5 % de la production du Brésil.
Nous avons ensuite fait le tour d’une exploitation agricole de 500 ha, taille moyenne dans cet état pour y découvrir les méthodes de cultures .Grace aux conditions climatiques avantageuses, l’agriculteur peut faire deux récoltes principales sur la même année, souvent du soja puis du maïs.
Nous sommes ensuite allés visiter la station d’essai de la coopérative. Fondée en 1975, plus de 200 projets sont en cours dont une part importante sur les insecticides et fongicides.
Pour la deuxième partie du voyage, nous nous sommes rapprochés de la côte maritime pour y visiter les installations portuaires et voir le siège de la coopérative.
Cette rencontre fut l’occasion de faire le point sur différents sujets :
- La traçabilité et déforestation. En janvier 2026, l’union européenne imposera une traçabilité complète avec la géolocalisation des parcelles pour le soja importé sur le continent afin de garantir du non déforesté. Aujourd’hui la coopérative est en mesure de répondre à cette exigence puisqu’elle travaille sur le sujet depuis plusieurs années et dispose de ses propres silos /terminaux portuaires.
- Perspectives de développement économiques. Aujourd’hui, le Brésil produit 170 millions de tonnes de graines et exporte 60 % à l’étranger, principalement en Chine. Le pays espère atteindre 200 millions de tonnes dans les 10 prochaines années, avec la recherche agronomique. Autre challenge : 80% des flux de transport de graines se font par camions, ce qui provoque une congestion portuaire au moment de la récolte. Des projets de développement du fret ferroviaire sont en cours pour faciliter le transfert.
Bref nous n’allons pas manquer de soja dans les prochaines années !«
Rédaction par Louis Brasme
Publié le 10 juillet 2025